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PRATIQUE DE LA MATIERE

J’ai une pratique de photographe mais une approche assez transversale autour de la photographie. Tout part d’une recherche. Lors de la rencontre sur le terrain, je prélève de la matière directement sur le terrain lors de l’expédition, matière que je vais récupérer soit pour imprimer sur place soit pour emmener dans mon studio ce qui donne lieu à des impressions au charbon, au pigment de lave. Je récolte, je ramasse toute sorte d’éléments organiques et minérales. J’expérimente à l’atelier des tirages photo que je fais moi-même. 

 

Je fais également subir à mes pellicules différents traitements afin d’en révéler un maximum de texture et de matière. Je fais tremper mes films dans différents bains avec les sédiments trouvés sur le terrain. Je travaille avec des pellicules Washi et Kentmere en noir et blanc, des films assez intéressant pour le grain. Je décline alors mes impressions selon une large gamme de procédés et de matériaux, y compris le tirage au platine, au palladium, au cyanotype et à la gélatine argentique, la gomme bichromatée. Je développe des procédés qui intègre le papier gampi japonais dans les impressions pigmentées.

 

J’expérimente différentes manières de développer les images en fonction de mon environnement et de mon sujet de recherche. Cette approche développe une matière presque structurale dans le tirage, une trame organique mouvante qui fige le tirage. Afin de cartographier, de capturer le rythme, le pouls de ces mouvements de la matière, et je couple ces procédés avec des nouvelles technologies, en utilisant notamment des données de photogrammétrie, infrarouge, radar et de géodésie. 

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